Tout, c’est-à-dire presque rien

Un craquement, le silence. Un murmure, personne.
Une pensée, le néant. Un souvenir, parti.
Une présence vide.
Une mélodie, nulle-part. Un instant, jamais.

Alain über Dummköpfe

L’on a donné un prix Nobel au romancier anglais Kipling. Voilà un choix que j’approuve tout à fait. Justement, ces jours, je lisais quelques récits de cet auteur, et je prenais en pitié nos petits romanciers de quatre sous, couronnés par l’Académie française. Pourquoi? Parce que ce sont des sots. Et à quoi peut-on reconnaître un sot? A ceci qu’il n’explique pas quand il faudrait et qu’il explique quand il ne faudrait pas. […]

Alain, Propos,  La Pléiade – Gallimard, 1956, p. 23 s.